Le mini-lift
Introduction
Le mini-lift est un lifting cervico-facial simplifié, permettant de traiter un affaissement de la partie inférieure du visage et du cou, à savoir les bajoues, et un relâchement cervical léger.
Il présente les avantages de réduire la taille des cicatrices et de diminuer la période d’éviction sociale.
Il s’adresse aux patients à partir de 40 ans, dès que des signes de relâchement cutané apparaissent.
Différents gestes peuvent être associés en complément du mini-lift:
- une chirurgie des paupières (blépharoplastie)
- une lipoaspiration des zones présentant un excédent graisseux (double menton…)
- un lipofilling (injection de graisse autologue), permettant de pallier à une atrophie graisseuse au niveau de la face (pommettes, joue, tempes, sillons naso-géniens…)
- un lifting :
- des injections :
- de toxine botulique : afin de corriger certaines rides du visage que le lifting cervico-facial ne peut pas corriger (rides du lion, rides de la patte d’oie…)
- d’acide hyaluronique : afin de combler certaines dépressions non traitées par le lifting cervico-facial
Il n’existe pas de chirurgie sans cicatrice, aussi minime soit-elle.
Il va de soi de rappeler que l’objectif d’une chirurgie esthétique n’est pas de catégoriser les patients ayant subi une intervention, mais de leur donner « bonne mine », avec un « air reposé et rajeuni ». Pour cette raison, les cicatrices de cette intervention sont le plus discret possible.
Les cicatrices du mini-lift ressemblent aux cicatrices du lifting cervico-facial, c’est-à-dire qu’elles passent dans les plis naturels péri-auriculaires, et dans les cheveux aux niveaux temporal et de la nuque, mais elles s’étendent moins loin dans les zones chevelues.
Comme toute chirurgie, le risque zéro, même s’il en est proche, n’existe pas. Ils sont les mêmes que ceux d’un lifting cervico-facial classique, mais encore plus faible, les décollements étant moindres :
- risques liés à l’anesthésie
- infection (exceptionnelle au niveau de la face)
- hématome
- souffrance ou nécrose cutanée liée au décollement (risque fortement augmenté par la consommation tabagique)
- lésion nerveuse (branche du nerf facial)
- troubles liés à la cicatrisation
Toutes les précautions sont évidemment prises afin de limiter au maximum ces complications, ou de les traiter de la meilleure manière possible dans le cas contraire.
Avant l’intervention :
Deux consultations préopératoires espacées de 15 jours sont nécessaires avec le chirurgien, et au moins une consultation auprès d’un médecin anesthésiste.
Durant ces deux consultations :
- des photos seront prises
- les caractéristiques de l’intervention seront définies (cicatrices, gestes éventuels associés)
- un vêtement de compression (press-lift) sera prescrit
- une feuille d’informations sera donnée à la patiente (voir la feuille d’informations)
- un devis personnalisé sera remis
Il est recommandé d’arrêter le tabac 1 mois avant l’intervention et 2 mois après.
L’arrêt des anticoagulants et/ou antiagrégants plaquettaires doit être réalisé 1 semaines avant l’intervention.
Comment se déroule l’intervention ?
L’intervention se déroule généralement sous anesthésie locale potentialisée (mise en place d’antalgiques par voie veineuse et de relaxants). L’hospitalisation se déroule en chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que l’entrée se fait le matin de l’intervention, et la sortie le soir même, après quelques heures de surveillance.
L’opération se déroule en position allongée, et dure en moyenne 1h30 à 3h en fonction des gestes associés.
L’intervention agit principalement en retendant le plan musculaire présent sous la peau du visage et du cou : le système musculo-aponévrotique superficiel. La peau, peu décollée de ce plan musculaire afin de limiter au maximum l’œdème est ensuite légèrement retendue. Cette action sur ces 2 plans permet une action plus efficace, plus durable, limitant le risque de cicatrices visibles et élargies en raison d’une tension plus limitée sur la peau.
Le postopératoire :
- Un œdème et des ecchymoses sont présents en postopératoire, et peuvent persister durant 7 à 10 jours
- Il s’agit d’une intervention chirurgicale peu douloureuse en règle générale, des antalgiques sont prescrits afin d’augmenter au maximum le confort de la patiente en postopératoire
- Les douches et shampoings sont autorisés dès le lendemain de l’intervention
- Un arrêt du travail peut être recommandé durant 5 à 10 jours selon la profession de la patiente, mais s’agissant d’une chirurgie esthétique, aucun arrêt de travail ne peut être remis
- Un arrêt de toute activité physique est conseillé durant 4 semaines
- Une éviction solaire et aux UV est préconisée durant un an en postopératoire, afin d’éviter une coloration définitive et disgracieuse de la cicatrice
- Des consultations postopératoires sont prévues après l’intervention, généralement une fois par semaine jusqu’à cicatrisation complète, puis à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an
Tarifs et prise en charge
Le lifting cervico-facial est une intervention à visée purement esthétique. Elle ne peut donc pas être prise en charge par la sécurité sociale, ni par les mutuelles.
Le tarif est variable d’un patient à l’autre, et prend en compte l’importance du geste à réaliser ainsi que les éventuels gestes associés